Projet TRAJ

Les relations amoureuses jouent un rôle important dans la vie des adolescents-es et jeunes adultes. Ces relations suscitent un lot d’émotions positives. Toutefois il arrive que des difficultés surviennent, telles que les conflits et la violence. Celles-ci peuvent entraîner d’importantes répercussions sur leur santé mentale, physique et sexuelle. De là, l’importance de mieux saisir les trajectoires amoureuses et sexuelles des jeunes ayant vécu ou non une forme de victimisation au cours de sa vie.

Cette étude vise d’abord à étudier les enjeux de la communication et de résolution de conflits dans les relations amoureuses. De plus, elle a pour objectif d’explorer les aspects liés au bien-être sexuel pour mieux comprendre les enjeux dans les interactions avec les autres chez les jeunes.

Au total, 100 jeunes âgé.e.s entre 14 et 25 ans ont participé à une entrevue et plus de 400 jeunes ont complété un questionnaire en ligne.

PRINCIPAUX RÉSULTATS

Les données recueillies confirment que 60% des jeunes ont vécu au moins une forme de violence (physique, psychologique ou sexuelle) dans les relations amoureuses (VRA) dans les 12 derniers mois ou avec le plus récent partenaire. Plus précisément, 27% ont vécu de la VRA sexuelle (11% des garçons et 32% des filles), laissant les filles significativement plus victimes que les garçons. Les jeunes présentent des difficultés à reconnaître ces gestes comme des manifestations de VSPI et minimisent la violence vécue et n’ont pas tendance à solliciter des ressources en cas de besoin. Les jeunes vont en majorité, tout profil de victimisation confondus, chercher de l’aide lorsqu’ils en ressentent le besoin, les filles étant plus proactives que les garçons. Garçons et filles ont tendance à privilégier les amis et la famille aux professionnels; certains manquent de connaissances quant aux ressources disponibles, trouvent la démarche complexe ou pensent qu’ils doivent avoir un problème grave pour consulter. 

En matière de fonctionnement sexuel, la capacité d’atteindre l’orgasme est la dimension du fonctionnement sexuel qui semble le plus problématique, tant chez les garçons que chez les filles, suivie de l’intensité du désir sexuel et de la capacité d’excitation sexuelle. Les résultats suggèrent toutefois que, globalement, les garçons ont un meilleur fonctionnement sexuel que les filles.